Qui peut pratiquer l’aïkido ?

Le fondateur de l’aïkido Ô Sensei Morihei Ueshiba, disait qu’une personne capable de pousser 3 kilos pouvait facilement faire de l’aïkido. Lui-même a pratiqué jusqu’à sa mort, à 86 ans, de manière tout aussi redoutable.
En effet, l’extraordinaire raffinement des techniques d’aïkido consiste à utiliser son corps d’une manière différente car une technique parfaite et efficace se fait sans recours à la force musculaire. Il n’y a donc aucune condition physique particulière, ni aucune préparation physique préalable requises, pour pratiquer cette discipline qui est basée sur l’utilisation de la force de l’adversaire. Il suffit d’être en bonne santé et d’obtenir un certificat médical de non contre-indication à la pratique de l’aïkido (pièce à fournir lors de l’inscription).
Tout au long de l’année chaque pratiquant évolue à son rythme, en fonction de ses disponibilités et en adaptant la pratique à sa physionomie, à sa morphologie. Les seuls objectifs étant ceux que chacun se fixe, la vitesse de votre progression ne sera que le reflet de votre investissement et de votre motivation. Permettant à chacun un épanouissement personnel, l’aïkido est accessible et utile à tous, quelques soient ses capacités, son sexe ou son âge car ce dernier n’est pas synonyme de régression.

 

Y a-t-il des cours de niveaux ?

L’aïkido étant une discipline martiale orientale, il ne fonctionne pas avec les repères dont nous avons l’habitude, c’est d’ailleurs tout ce qui en fait son intérêt et sa valeur. Durant le cours, l’enseignement est à la fois orienté simultanément vers les débutants et vers les anciens, ce qui explique que les cours de niveaux soient inappropriés et inconcevables. Cette question amène également à expliquer la relation dans le dojo (lieu où l’on étudie la voie), entre les moins anciens ou débutants (kohaï) et les plus anciens (sempaï). Chaque élève est à la fois le kohaï et le sempaï d’un autre.
Les débutants sont souvent étonnés de voir qu’ils se trouvent dès le premier cours au milieu des plus confirmés. Mais la philosophie orientale nous apprend que c’est la différence de potentiel qui crée la vie. En effet, imaginez deux élèves travaillant toujours ensemble, au fil du temps ils finiront par tellement bien se connaître, qu’ils ne pourront plus évoluer. Tout sera devenu prévisible et connu, sans la moindre occasion de se remettre en question face à de nouvelles difficultés.
Le rôle du plus ancien, même de quelques mois, est donc d’inviter le nouvel arrivant pour lui donner rapidement, à l’aide de bons repères, les moyens d’assimiler correctement toutes les bases de la pratique. Si l’avantage pour le débutant est certain, il en est de même pour le plus ancien car si deux débutants ensemble auront peu de chance de progresser, deux anciens ensemble auront peu de chance d’évoluer.
Une des principales richesses de l’aïkido est donc la diversité de ses pratiquants, évoluant tous ensemble au sein des mêmes cours.

 

Quand commencer ?

La réponse a déjà été à moitié apportée dans le paragraphe précédent. Puisque qu’il n’y a pas de cours qui seraient orientés plus particulièrement vers les anciens ou les nouveaux élèves, il n’y en a pas non plus qui seraient spécifiques au début ou à la fin de saison. L’enseignement du professeur est en permanence à la fois dirigé vers les plus aguerris et les moins expérimentés. Chacun va à tout moment apprendre en fonction de ce que va lui permettre de percevoir sa propre pratique et son expérience personnelle.
De fait, les inscriptions sont donc possibles tout au long de l’année et votre venue ne gênera en rien le déroulement des cours. De plus, dès votre arrivée vous serez toujours accueillis, encadrés et aidés par les anciens. Alors oubliez les idées reçues et n’hésitez pas à venir à tout moment dans l’année pour commencer votre pratique !

Auteur : Gaël Smith, professeur du dojo de Nantes et soto deshi d’Alain Peyrache Shihan.